Je vous rends disponible en français ce texte tiré du site Food Safety News. Bonne lecture!
Par Helena Bottemiller | 5 décembre 2011
Les chercheurs du département américain de l’Agriculture mènent des recherches prometteuses sur le rôle que les sous-produits d’agrumes pourraient jouer dans la réduction des agents pathogènes chez les bovins.
Et heureusement, les vaches semblent vraiment aimer les pelures d’orange!
«Qui l’eût cru? Ces épaisses pelures d’orange que les humains n’auraient jamais eu l’idée de manger sont des “collations du paradis” pour les bovins”, rapporte le dernier numéro du magazine Agriculture Research, publiée par le USDA Agricultural Research Service. «Non seulement le zeste d’orange est une bonne source de fibres et de vitamines, mais les vaches bénéficient également des effets antimicrobiens des huiles essentielles de la pelure d’orange.”
Il s’avère que le zeste d’orange contient de la “d-limonène”, un composé naturel qui est utilisé dans de nombreux produits de nettoyage comme agent antimicrobien.
Plusieurs composés végétaux naturels se sont révélés prometteurs comme antibactériens dans une variété d’applications. La recherche a montré que les huiles essentielles d’agrumes, par exemple, peuvent tuer les Staphylococcus aureus, Pseudomonas, Salmonella et Escherichia coli.
Les chercheurs de l’USDA étudient le potentiel antibactérien des sous-produits d’agrumes depuis 1999, selon l’ARS.
L’équipe se compose du microbiologiste Todd R. Callaway, du chercheur Tom S. Edrington, du scientifique Jeffery Carroll ainsi que de John Arthington de l’Université de Floride à Ona.
“Les agents pathogènes d’origine alimentaire se retrouvent dans les intestins des animaux, alors il est important de trouver des méthodes pour réduire les agents pathogènes chez l’animal vivant pour améliorer la sécurité alimentaire sans utiliser d’antibiotiques», explique Callaway.
Les recherches les plus récentes se sont penchées sur la façon dont l’alimentation animale contenant des pelures d’orange aurait un impact sur le nombre de bactéries pathogènes.
Les chercheurs ont constaté une réduction d’un facteur 10 de la Salmonelle et de la E. coli O157: H7 dans le contenu intestinal de l’animal. Callaway a reçu une subvention de la National Cattlemen’s Beef Association pour l’aider à financer ses travaux.
Ces études ont été publiées en 2011 dans le “Journal of Food Protection and Foodborne Pathogens and Disease”.
“De cette façon, nous pensons sécurité alimentaire avant même l’abattage” a déclaré Callaway. «Ces études ont le potentiel de prévenir la propagation des pathogènes d’origine alimentaire.”
Version originale de ce texte disponible ici.
Danny Quirion
Éditeur, SalubrIDÉES Magazine
*Photo courtoisie USDA Agriculture Research Service